Samu empêché d’intervenir ? La préfecture se défend
Le Monde et Franceinfo ont offert un enregistrement téléphonique entre un médecin et un opérateur du Samu durant les affrontements dans les Deux-Sèvres : les forces de l’ordre seraient-elles intervenues pour bloquer le Samu lors de la manifestation contre les bassines ?
La Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui avait envoyé six équipes de trois observateurs sur le site du rassemblement interdit a interpellé la préfète du département. Face à la polémique, la préfecture des Deux-Sèvres a publié un long communiqué faisant état du rôle essentiel du médecin de la gendarmerie dans la situation d’urgence absolue, qui a prodigué les premiers secours et attendu l’arrivée du Samu sur place.
Un bilan lourd
Après les affrontements du week-end à Sainte-Soline, deux manifestants étaient encore mardi dans le coma, dont un avec un pronostic vital engagé dont les parents ont porté plainte pour « tentative de meurtre ». Les organisateurs ont évoqué 200 blessés, dont 40 grièvement, et les autorités ont fait état de 47 gendarmes blessés. Un bilan bien plus lourd que lors de la précédente manifestation contre les retenues d’eau dans les Deux-Sèvres, également interdite, en octobre dernier.
La préfecture s’insurge
Sur BFMTV ce mercredi matin, Emmanuelle Dubée de la préfecture a réaffirmé qu’« il n’y a pas eu de défaillance des services de secours, des pompiers et du Samu, ni de tout autre service de l’État dans la prise en charge des blessés ». La préfète qualifie même de « insulte » les allégations selon lesquelles il y a eu blocage fait sciemment des forces de l’ordre pour empêcher de porter secours.