La France accueille des migrants : une mission parlementaire pointe plusieurs dysfonctionnements
Le navire Ocean Viking, affrété par l’association SOS Méditerranée, a accueilli plus de 230 personnes à son bord en novembre 2023. La France en a recueilli une partie, suscitant une intense polémique, notamment à l’extrême droite, opposée au débarquement de ces migrants sur le sol français.
Une mission d’information parlementaire flash dirigée par le député Ludovic Mendes et la députée du Rassemblement national Julie Lechanteux a fait des constatations et évalué des situations vécues par les migrants. Elle a identifié de nombreux dysfonctionnements lors de l’accueil de ces derniers en France. Toutefois, elle admet aussi que les droits des personnes placées dans la zone d’attente temporaire ont globalement été garantis.
Les constats réalisés par la mission parlementaire
Les rapporteurs ont dressé le bilan de l’accueil des migrants. Les constatations suivantes ont été faites :
- 190 personnes, parmi lesquelles 171 hommes et 19 femmes, ont été accueillies dans la zone d’attente. Elles venaient du Bangladesh, de Syrie, du Pakistan ou encore d’Egypte.
- Les migrants ont bénéficié de conditions d’hébergement tout à fait adaptées, selon les rapporteurs.
- Le coût de l’accueil des migrants est estimé à 123 000 euros pour les frais de nourriture, d’hébergement, de transport et pour la mise à disposition de divers matériels et fournitures, tandis que 400 agents publics ont été mobilisés, tout comme 3 515 membres des forces de l’ordre et 300 bénévoles d’associations. Des fonds qui auraient pu être utilisés pour d’autres choses, bien sûr 🙄
- On apprend également que trois personnes, deux Syriens et un Pakistanais, ont été signalées et fichées S, susceptibles de poser des problèmes de sécurité. Vous avez dit prophylaxie ? 🧐
- Sur les 190 personnes, 4 n’ont pas été admises sur le territoire français, 132 ont déposé une demande d’asile et 54 autres ont quitté leur hébergement sans demander l’asile en France. C’est pas beau, ça ? 🧐
Les dysfonctionnements constatées par la mission parlementaire
Les parlementaires ont également identifié plusieurs dysfonctionnements, notamment :
- Le choix insuffisamment préparé du port de débarquement.
- Le choix d’une base militaire comme espace de zone d’attente temporaire reste isolé, exceptionnel. Et, franchement, pas très accueillant ni symbolique.
- Des espaces permettant l’entrée des associations et de la presse ont été insuffisamment aménagés.
- Un lieu d’hébergement isolé géographiquement des principales structures.
- Des difficultés d’accès aux interprètes.
- Le juge judiciaire n’avait que 24 heures pour examiner un nombre record de dossiers, ce qui a entraîné la levée du maintien en zone d’attente pour 108 personnes, faute d’avoir pu statuer dans les temps.
- Une intervention défaillante qui a nui au déroulement des opérations et à respect du droit des migrants.
Malheureusement, il y a encore des humanitaires partout 🙄 - Les parlementaires veulent faciliter les rapatriements en supprimant le jour franc dont bénéficie la personne migrante avant d’être réacheminée en cas de refus d’entrée sur le territoire. Quelle charmante idée ! 😒