Réforme des retraites : Paris sous la menace d’une mobilisation violente ?
On attendait le pire mardi dernier lors de la dixième journée de manifestation à Paris contre la réforme des retraites. Gérald Darmanin avait annoncé « des risques très importants à l’ordre public » avec la probable présence de « plus de 1 000 éléments radicaux ». Quel contraste avec la réalité de la mobilisation qui s’est finalement déroulée plus calmement que prévu.
Une mobilisation moins violente qu’attendue :
- 13 000 policiers et gendarmes mobilisés, dont 5 500 à Paris
- Pas plus de 200 militants radicaux dans le cortège
- Absence de black bloc
La journée était pourtant partie sur quelques incidents : pillage d’un commerce, feux de poubelles, jets de projectiles en direction des forces de l’ordre. La préfecture a dû intervenir avec des grenades de gaz lacrymogène pour « disloquer » « le bloc » et «faciliter la progression du cortège ».
Les divers incidents ont abouti à l’interpellation de 55 personnes avec 10 000 contrôles effectués autour de la manifestation. Les heurts ont également été constatés dans plusieurs villes de France, où des dégradations et violences ont causé des blessures et des dommages matériels.
- Nantes : agence bancaire et voiture incendiées, tribunal administratif visé, 49 interpellations et au moins cinq manifestants blessés
- Rennes : agence d’assurances saccagée, six personnes interpellées
- Lyon : vandalisme de commerces, 15 interpellations
- Bordeaux, Bezançon, Strasbourg, Nancy, Lille, Calais, Dijon ou encore Caen : jets de projectiles, usages de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, dégradations