La mine de cobalt congolaise, un business artisanal et sans sécurité
La ville de Kolwezi, située en République démocratique du Congo, abrite la plus grosse réserve de cobalt de la planète. Avec sa valeur inestimable et sa forte demande, nombreux sont les habitants qui ont converti leur propriété en mine artisanale. Hervé, informaticien de profession, est devenu mineur à la découverte d’un filon juste sous sa maison. Il a aménagé un puits sans sécurité, sans casque et sans harnais, pour extraire chaque mois une tonne de ce minerai indispensable pour nos batteries électroniques. Et comme dans tout le quartier, l’électricité y est fournie par un générateur bancal, au fonctionnement parfois capricieux.
Ni sécurité, ni professionnel
Le business des mines de cobalt est en train de se développer en République démocratique du Congo, sans pour autant respecter les normes et standards internationaux. La descente dans la mine d’Hervé, sans système de sécurité, est très risquée. Les premières strikes du minerai sont visibles à 15 mètres de profondeur, à travers des encoches creusées dans la roche, et les galeries sont étayées à l’aide de sacs de gravats. Le trio s’efforce de fabriquer une seule batterie pour une voiture électrique avec dix kilos de cobalt, pour un rendement qui atteint les 45 fois la valeur d’origine du minerai. Malgré les risques, la mine entretient son business et les habitants suivent la même activité sans aucun professionnalisme.