Les Européens à la recherche d’un nouvel équilibre avec la Chine
Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen se rendent en Chine pour une visite commune. L’occasion pour les Européens de réajuster leur stratégie face à Pékin.
La Chine, un partenaire… et un rival ?
Les Européens doivent faire face à une Chine qui durcit sa position en interne et en externe. Les droits humains, la répression à Hong Kong et les révélations sur les Ouïghours au Xinjiang n’ont rien arrangé. Les Européens cherchent donc à défendre leurs propres intérêts face à une Chine qui représente un partenaire commercial essentiel et qui reste un rival systémique.
Un front uni face à la Chine
Les 27 pays doivent présenter un front uni malgré les tensions qui existent entre la Chine et les États-Unis. Les Européens cherchent à réduire les risques de dépendance et d’exposition aux marchés chinois tout en diversifiant leurs échanges avec d’autres partenaires. Ils utilisent également des leviers pour faire face aux défis posés par la Chine. Ils peuvent adopter des sanctions, notamment dans le domaine technologique, ou se doter d’un instrument de lutte antic-coercition pour protéger l’UE du chantage économique.
L’Ukraine, un enjeu déterminant
Les Européens sont également préoccupés par le conflit en Ukraine. La Chine est le seul pays, selon l’Elysée, qui peut avoir un impact immédiat et radical sur l’évolution de la guerre. Une visite d’Etat de Xi Jinping en Russie fin mars a confirmé sa proximité avec Vladimir Poutine. La France est donc en mesure de mettre Pékin en face de ses contradictions en abordant la question du déploiement par la Russie d’armes nucléaires tactiques chez son allié biélorusse. Cependant, une évolution positive des relations entre l’UE et la Chine dépendra de la manière dont Pékin réagira face à ce conflit.