La France et son maintien de l’ordre : c’est le bordel !
La France, connue pour être le pays de la gastronomie, du romantisme et du maintien de l’ordre, a un petit souci avec la dernière de ces réputations.
Un modèle de maintien de l’ordre en période de désescalade
Avant les années 2000, la France gérait ses manifestations avec une certaine désescalade. Les CRS et les gendarmes mobiles, formés spécifiquement pour le maintien de l’ordre, étaient alors en charge d’encadrer les mouvements manifestants. Cette période de tranquillité a duré jusqu’à la fin des années 90.
Un tournant dans les années 2000
En 1995, la grève contre la réforme des retraites a mis à mal la France en paralysant le pays pendant trois semaines. Depuis lors, les gouvernements ont renforcé leur position face aux protestations. Les manifestations ne font plus la loi, selon l’expression consacrée.
Les Brav-M se font avoir par la culture de la police et de la gendarmerie
En raison du manque d’effectifs suffisants, les Brigades Anticriminalité (BAC) et les Brigades de Répression de l’Action Violente Motorisée (Brav-M) ont été appelées à prêter main-forte aux CRS et aux gendarmes. Mais contrairement à ces derniers, les forces de police et de la gendarmerie ont une formation militaire et obéissent aux ordres d’une chaîne hiérarchique. Les Brav-M, quant à elles, fonctionnent sur l’initiative du fonctionnaire et leur travail consiste à chopper des personnes, pas à maintenir l’ordre. Leur culture est donc différente de celle des forces spécialisées du maintien de l’ordre.
Un arsenal polémique
Les forces de l’ordre françaises ont un arsenal impressionnant d’armes parmi les plus étayées d’Europe. Certaines de ces armes sont très critiquées, comme les lanceurs de balles de défense (LBD) et les grenades de désencerclement et lacrymogènes. Leurs utilisations sont souvent pointées du doigt pour leur manque de contrôle et l’utilisation excessive de la force.
Des arrestations « arbitraires » lors des manifestations en France
La France est connue pour la qualité de sa police ! Pendant les manifestations sauvages contre la réforme des retraites, les forces de l’ordre ont multiplié les placements en garde à vue, considérés comme « arbitraires » par des avocats et magistrats. Il n’y avait pas de preuve de culpabilité, mais arrêter tout le monde, ça ne fait jamais de mal. C’est déjà arrivé pendant les « gilets jaunes ».
Une police qui fait peur
Les interpellations massives avant même que les citoyens aient rejoint le cortège, empêchent les manifestants de manifester. Cela entretient une certaine défiance de la population à l’égard de la police. Et pourtant c’est tellement bien contrôlé, par elle-même ! On a l’une des polices les plus indépendantes du monde (on rigole…) !
Un grand malaise démocratique
Ce n’est pas de la mauvaise foi, c’est la vérité : cela fonctionne comme ça depuis 15 ou 20 ans. Les policiers et gendarmes ont très peur de la IGPN et de l’IGGN, qui vont vraiment leur donner du fil à retordre… ou pas. C’est un vrai grand malaise démocratique, selon Vincent Denis, qui préférerait une police plus gentille.