Le maire de St-Etienne en garde à vue pour une affaire de chantage à la vidéo intime
L’affaire fait grand bruit dans la ville stéphanoise depuis septembre 2022. Gaël Perdriau, le maire de St-Etienne, a finalement été placé en garde à vue dans le cadre d’une affaire de chantage à la vidéo intime de son ex-premier adjoint, Gilles Artigues. Pour information, la vidéo ne montrait aucune relation sexuelle, mais son contenu était assez compromettant pour Gilles Artigues.
Un chantage en bande organisée autour du premier adjoint
Médipart avait révélé que le premier adjoint Gilles Artigues avait été victime d’un chantage politique pendant huit ans. Les protagonistes de ce chantage sont Samy Kéfi-Jérôme, élu au conseil municipal à l’époque, et son ex-compagnon Gilles Rossary-Lenglet. Ces derniers avaient filmé Gilles Artigues à son insu, dans une chambre d’hôtel en compagnie d’un escort-boy. Le but de ce chantage était de contenir l’influence de l’élu centriste et éviter une dissidence politique.
Des conséquences politiques et judiciaires importantes
Après la révélation de cette affaire politique, les gardes à vue se sont multipliées. Le maire de St-Etienne a été exclu des Républicains et mise en examen pour chantage. Pierre Gauttieri, l’ancien directeur de cabinet du maire, a également été mis en examen dans ce dossier. Deux autres personnes ont été déférées, l’ancien adjoint Samy Kéfi-Jérôme et l’ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet.
Un bras de fer judiciaire contre Médipart
Médipart a découvert des faits inédits qui mettaient en cause les pratiques du maire de St-Etienne, notamment dans le recours à la rumeur comme instrument politique. La révélation d’un nouvel enregistrement, réalisé par Gilles Artigues dans le bureau du maire, a amplifié le scandale. Dans cet enregistrement, on entend le maire accuser Laurent Wauquiez d’être un pédocriminel. Gaël Perdriau a obtenu de la justice une interdiction de publication, qui a été levée après plusieurs recours et une vaste polémique.