Les JO de Paris 2024 : une incitation au sport pour les Français?
Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont-ils une opportunité pour inciter les Français à faire du sport ? Selon une étude de l’Anses, 70% des femmes et 42% des hommes sont en surpoids et sont sédentaires. La France est également très en retard en termes d’activité physique par rapport à d’autres pays (elle occupe la 119ème place sur 146 pays en la matière).
Le président du comité d’organisation, Tony Estanguet, affirme que les JO encourageront les Français à faire plus de sport. Cependant, les précédentes éditions n’ont pas vraiment réussi à atteindre cet objectif. Un sondage Ipsos indiquait en 2021 que seulement 62% des Français pensaient que les JO inciteraient à faire du sport, contre 80% dans les autres pays.
Le mythe londonien
À Londres, les autorités cherchaient à encourager deux millions de personnes à pratiquer la course à pied après les JO de 2012. Cependant, cinq ans plus tard, la proportion de personnes pratiquant une activité sportive n’avait pas augmenté. Les clubs de sport n’ont pas su capitaliser sur le momentum olympique et n’ont pas réussi à retenir ces nouveaux adhérents.
Le défi des prochains JO
Les caractéristiques modernes de notre société actuelle, les écrans et les loisirs en intérieur, sont les principaux concurrents du sport. Le défi pour les gouvernements est de maintenir le taux de pratique d’activités sportives, notamment chez les jeunes. À Paris 2024, l’accent sera mis sur les enfants avec l’instauration de 30 minutes de sport par jour et une semaine olympique afin de développer leur passion pour le sport.
Les Jeux olympiques, un remède miracle contre l’obésité ?
Alors que les Jeux olympiques arrivent à leur fin, certains s’interrogent sur l’héritage de l’événement. Mais pas de panique ! Selon Shushu Chen, spécialiste des politiques sportives et de l’évaluation de l’héritage des JO, il n’y a pas de recette magique pour garantir un héritage efficace : « Il faut arrêter de tout attendre des Jeux olympiques », prévient même Vassil Girginov, rappelant que l’obésité est multifactorielle.
Des programmes pour maintenir l’activité physique
Pour garantir un héritage immatériel, il est nécessaire que les financements ne s’arrêtent pas une fois les Jeux terminés. C’est ce que souligne Jean-Loup Chappelet, enseignant en régulation du sport et ancien cadre du CIO. Ainsi, la France prend déjà les devants en passant le relais à différentes instances pour assurer un suivi pérenne des programmes.
Les entreprises et les clubs se mobilisent
Les Jeux olympiques constituent un catalyseur pour mobiliser les individus, les collectivités et les entreprises autour d’un projet sportif. La mobilisation des clubs pour le handisport ou encore les programmes s’adressant aux entreprises sont autant d’exemples de cette dynamique post-Jeux, qui vise à garder un rythme de croisière après la fin de l’événement.
Cependant, selon les experts, il est primordial que chacun s’engage dans ce projet, car les Jeux olympiques ne constituent pas une « baguette magique ». Mais ne soyons pas trop pessimistes, il reste toujours les sponsors et leurs financements pour garantir l’avenir des programmes post-Jeux. 😉