En Turquie, des accusations de provocations avant le second tour de la présidentielle
Les Kurdes sont accusés d’être victimes d’intimidation avant le second tour de la présidentielle en Turquie. La tension est montée d’un cran à Cizre, ville kurde proche de la frontière syrienne. Les forces de sécurité turques ont renforcé leur présence et certains fiefs ont été occupés. Des provocations ont lieu pour dissuader les Kurdes de voter pour l’opposant Kemal Kiliçdaroglu qui dispose pourtant d’une avance confortable dans cette zone.
Des témoignages bouleversants
Des témoignages bouleversants montrent l’intensité des militants pro-Kurdes pour le changement. Ismet, qui avait voté pour Kiliçdaroglu, témoigne des gaz lacrymogènes utilisés devant sa maison pour la décourager d’y croire. Ailleurs, la mère de deux partisans du PKK qui n’a jamais revu ses enfants depuis les combats en 2015 et 2016 veut faire barrage à Erdogan en votant pour Kiliçdaroglu.
Des versions contradictoires
Les autorités locales assurent que les récents troubles ont commencé avec le Parti des travailleurs du Kurdistan qui a ouvert le feu, tandis que les habitants accusent des provocateurs de vouloir semer la terreur. Une chose est sûre : les Kurdes sont prêts à tout pour faire entendre leur voix.