Un vétérinaire sous la pression de l’agroalimentaire
Un vétérinaire, le Dr Vincent Pirson, témoigne dans l’émission Envoyé Spécial de France 2. Sa clinique a été rachetée par un géant de l’alimentation animale, Mars, qui a pour ambition de conquérir également le marché des soins vétérinaires. Objectif ? La rentabilité à tout prix.
Le Dr Pirson a vécu deux années de cauchemar à devoir pratiquer deux fois plus d’opérations par jour qu’avant le rachat de sa clinique. Mais à quel prix ? Le bien-être animal semble être passé au second plan, avec des « risques peut-être pas souhaitables pour les animaux ».
Mais attention, ne vous imaginez pas qu’AniCura, le réseau de cliniques vétérinaires détenu par Mars, est là simplement pour faire du profit. Non, c’est pour « le développement d’une médecine animale de pointe et de proximité », selon leur service de presse. On veut bien les croire, mais surtout pas les interroger…
Malheureusement, ce n’est pas le seul cas de pression exercée sur les vétérinaires par les groupes agroalimentaires. La rentabilité prime sur la qualité de soin. On se demande bien ce que sont devenues les vocations des vétérinaires…
Trop chers, les vétos ?
Cette enquête de France 2 dénonce également le coût élevé des soins vétérinaires, qui poussent parfois les propriétaires d’animaux à renoncer à certaines interventions. Et pourtant, les vétérinaires ne s’enrichissent pas tant que ça : entre les études et les charges, les marges ne sont pas toujours énormes.
Mais bon, il ne faut pas leur en vouloir, ils doivent bien payer leur villa sur la Côte d’Azur. Et n’oublions pas que les temps sont durs pour les multinationales de l’agroalimentaire, donc il faut bien qu’elles se diversifient pour continuer à prospérer, même si c’est au détriment du bien-être animal.