Les femmes iraniennes toujours victimes de l’oppression masculine
Une nouvelle preuve de l’oppression systématique des femmes en Iran a fait surface avec la sortie en salle du documentaire Sept hivers à Téhéran. Le film raconte l’histoire de la condamnation à mort de Reyhaneh Jabbari, une Iranienne de dix-neuf ans qui avait poignardé l’homme qui tentait de la violer en 2007. Malgré les pressions et la torture, la jeune femme avait refusé de mentir pour obtenir le pardon de la famille de son agresseur et avait finalement été pendue en 2014 après sept ans et demi de prison.
L’actrice franco-iranienne Zar Amir Ebrahimi a prêté sa voix à la tragique histoire de Reyhaneh. Zar Amir Ebrahimi avait elle-même quitté l’Iran pour fuir la prison et les coups de fouet, infligés à la suite de la diffusion d’une vidéo intime volée avec son ex-petit ami.
Une universalité dans l’oppression
L’actrice avait été marquée par le courage de Reyhaneh qui a refusé de laver l’honneur de la famille de son agresseur en revenant sur la tentative de viol pour obtenir leur pardon. Pour Zar Amir Ebrahimi, les mots de Reyhaneh sont les témoins d’une expérience universelle en Iran. Toutes les femmes subissent un système qui est complètement contre elles, dénonce-t-elle.
Un héritage en faveur de la cause des femmes
Malgré la mort tragique de Reyhaneh Jabbari, sa mère et ses sœurs ont continué à militer pour les droits humains et contre la peine de mort en Iran. Son père, quant à lui, vit seul sous les menaces en Iran. La récente mort de Mahsa Amini a soulevé de nouvelles vagues de protestation contre l’oppression des femmes en Iran. Le mouvement « Femme, vie, liberté » souffle un vent de révolte, et d’espoir, dans le pays.
Encore une preuve de l’oppression séculaire dont sont victimes les femmes iraniennes.