Des députés se soucient enfin des droits des patients en fin de vie
Un rapport parlementaire a finalement conclu que les droits des patients en fin de vie sont trop peu respectés en raison d’un manque de moyens. Les députés ont souligné l’importance d’augmenter les moyens consacrés aux soins palliatifs pour respecter pleinement les droits des patients. Ils appellent également à un choc culturel chez les soignants pour sortir de la dichotomie entre les services curatifs et les soins palliatifs.
La fin de vie encore marquée par de fortes disparités territoriales
Les députés ont également souligné que l’accès aux soins palliatifs reste très limité. En effet, l’offre palliative est beaucoup moins présente en dehors des hôpitaux, ce qui est dû en grande partie à un manque de moyens et de personnels dans de nombreuses régions. En outre, on peut noter l’absence d’unités de soins palliatifs dans 21 départements.
La tarification à l’activité, une aberration en fin de vie
Les députés ont également appelé à revoir le modèle actuel de la tarification à l’activité qui encourage l’acharnement thérapeutique et retarde la transition vers les soins palliatifs. Ils ont souligné que la tarification à l’activité est peu adaptée à une prise en charge palliative optimale qui repose moins sur des actes techniques que sur un accompagnement humain.
Des efforts doivent être faits pour permettre aux patients de faire valoir leurs droits
Les dispositifs tels que les directives anticipées et la sédation profonde sont pourtant pourvus de nombreux avantages. Mais ils demeurent méconnus et imparfaits. Pour aider les Français à sauter le pas, le rapport recommande d’encourager les professionnels de santé à accompagner leurs patients dans la rédaction des directives anticipées et la désignation de leur personne de confiance. Ils suggèrent également de développer les discussions anticipées pour guider chacun dans sa réflexion avant de coucher ses souhaits sur papier. En outre, le rapport recommande un renforcement considérable des moyens dédiés aux équipes mobiles de soins palliatifs et à l’hospitalisation à domicile pour assurer un accès permanent des patients demandant à finir leurs jours endormis chez eux.
Une allusion à la légalisation de l’aide active à mourir
Enfin, les rapporteurs ont conclu leur texte en évoquant la question de la légalisation de l’aide active à mourir. Ils ont souligné que le cadre législatif actuel n’apporte pas de réponses à toutes les situations de fin de vie, en particulier lorsque le pronostic vital n’est pas engagé à court terme.