Jézabel Couppey-Soubeyran : une économiste qui envoie du lourd
Des perquisitions dans cinq banques à Paris et à La Défense : Société générale, BNP Paribas, Exane, Natixis et HSBC ont été menées pour blanchiment de fraude fiscale aggravée et certaines pour fraude fiscale aggravée en raison des révélations du schéma de fraude dit CumCum par le journal Le Monde en 2018. Mais qu’est-ce que CumCum me direz-vous ? Selon l’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran, spécialiste du secteur bancaire, c’est un montage fiscal “à la limite du légal” qui consiste à faire circuler des actions pour que les dividendes ne soient pas taxés. Du grand art !
Un marché bancaire en manque de régulation financière forte
Mais ce n’est pas tout ! Ces grandes banques, des colosses aux pieds d’argile, ont réussi à maintenir leur pouvoir de marché démentiel pour opérer en toute impunité malgré la crise financière de 2007-2008. Comme quoi, on peut toujours être bons dans quelque chose malgré la conjoncture !
Le manque à gagner astronomique pour les finances publiques
Et en prime, en tant que contribuable, on a la double peine : on perd de l’argent pour l’hôpital, l’école, les universités, les retraites, tout ça parce que ces banques malhonnêtes auraient coûté à l’Etat français, tenez-vous bien… plus de 33 milliards d’euros depuis 2000 ! C’est plus de 1,5 milliard à 3 milliards d’euros par an ! Ces banques ont donc une alternative : se faire sanctionner et reporter facilement sur leurs clients le coût que représentent ces sanctions. On croise les doigts pour qu’elles fassent le bon choix !
Pourquoi le secteur bancaire européen a-t-il besoin d’ être régulé ?
On se demande pourquoi personne ne régule le secteur bancaire européen qui est concentré autour d’un petit nombre de très gros établissements avec un pouvoir de marché démentiel ? Pourquoi personne ne s’attaque à la structure et sa régulation ? On a essayé de demander aux établissements bancaires d’avoir un peu plus de fonds propres, d’actifs liquides, de regarder la stabilité de leurs ressources, mais cela n’a pas suffit. Pourquoi ne pas regarder de plus près, le pouvoir de marché énorme dont disposent ces établissements bancaires ?
Conclusion :
Aucune idée ! Mais on sera toujours préoccupé pour savoir si tout ça va secouer la bourse et faire perdre de l’argent à ces pauvres financiers qui ont besoin qu’on les serre dans nos bras…