Les Soulèvements de la Terre
Après les troubles violents lors d’une manifestation contre la construction de méga bassines dans la ville de Sainte-Soline, le collectif écologiste « Les Soulèvements de la Terre » a été accusé par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, d’être responsable des violences et a annoncé sa dissolution. Le collectif, connu pour ses actions de désobéissance civile pour la défense de l’environnement, aurait été créé par des membres de l’ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Cela faisait des mois que le mouvement était considéré comme un « vecteur de radicalité » par les services de renseignement.
Les Soulèvements de la Terre prône la défense de la terre et de l’eau comme bien commun, la lutte contre l’agro-industrie, l’accaparement et l’artificialisation des sols. Le groupe a reçu le soutien de plusieurs organisations comme la Confédération paysanne, Attac, les Amis de la Terre, ainsi que de fermes, chercheurs et philosophes en tout genre.
Un gouvernement autoritaire ?
Cependant, la décision de Darmanin a été dénoncée par de nombreuses personnalités engagées pour l’écologie et des partis politiques. Pour eux, le ministre cherche à cacher l’échec du gouvernement lors de l’événement à Sainte-Soline. Europe Écologie Les Verts (EELV) parle d’un « écran de fumée » et regrette la « criminalisation du mouvement écolo ».
Cette dissolution est perçue comme « un pas de plus dans la répression des opposants au gouvernement » pour le groupe parlementaire La France Insoumise – NUPES.
L’année dernière, Gerald Darmanin avait tenté la dissolution du média Nantes Révoltée et du GALE (Groupe Antifa Lyon et Environs), deux manœuvres ayant rapidement échoué au vu du soutien public et de l’inconsistance juridique de la procédure.