Des caméras « intelligentes » au JO de Paris 2024 ?
L’Assemblée nationale a adopté un projet de loi permettant l’utilisation expérimentale de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) pour les Jeux olympiques de 2024.
Mais cette technologie suscite une polémique, car elle repose sur une intelligence artificielle capable de détecter des « comportements suspects ». Mais qu’est-ce qui est considéré comme un comportement suspect ? La définition dans la loi est très floue et subjective.
La technologie VSA repose sur du « machine learning » ou apprentissage automatique. Les données fournies à l’algorithme pour entrainer la reconnaissance d’un « comportement suspect » ne seront jamais exhaustives et neutres, ce qui peut occasionner des biais.
Les députés s’inquiètent également du possible dévoiement de cette technologie, craignant que les JO ne servent que de tremplin pour généraliser par la suite ce type de surveillance à la population.
Des comportements considérés suspicieux seront définis par un décret qui sera publié après le vote, et qui pourra être accompagné d’un avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
Mais le contrôle démocratique des algorithmes qui dirigent le comportement de ces caméras n’aura pas lieu.
En somme, la loi sur les JO de Paris 2024 et les caméras « intelligentes » ne règle rien à la polémique qui entoure l’utilisation de cette technologie de surveillance. 😒😒😒