Des dysfonctionnements dans l’accueil des migrants en France
La France a accueilli plus de 230 personnes à bord du navire Ocean Viking en novembre dernier. Une mission parlementaire a relevé plusieurs dysfonctionnements lors de l’accueil de ces migrants dans une zone d’attente temporaire sur la presqu’île de Giens, sur la commune d’Hyères (Var). Les droits des migrants ont été globalement garantis, mais des problèmes ont été soulevés.
Des conditions d’hébergement « tout à fait adaptées »
190 personnes, dont 171 hommes et 19 femmes, ont été accueillies dans la zone d’attente, trois personnes ont été signalées et fichées S. Les migrants ont bénéficié de conditions d’hébergement « tout à fait adaptées ». Au total, le coût de l’accueil de ces personnes est estimé à 123 000€. Les rapporteurs ont cependant pointé plusieurs dysfonctionnements à corriger.
Les dysfonctionnements relevés
- Des pouvoirs publics insuffisamment préparés
- Un choix insuffisamment anticipé du port de débarquement
- Des espaces permettant l’entrée des associations et de la presse devront être privilégiés
- Un lieu d’hébergement isolé géographiquement des principales structures
- Des difficultés d’accès aux interprètes
- Une intervention défaillante du juge judiciaire
- Des rapatriements trop longs
Solutions proposées
Pour éviter ces dysfonctionnements, les rapporteurs ont proposé les solutions suivantes :
Dysfonctionnement | Solution |
---|---|
Pouvoirs publics insuffisamment préparés et choix insuffisamment anticipé du port de débarquement | Mettre en place un « plan prêt à l’emploi » |
Choix d’un lieu d’hébergement isolé géographiquement des principales structures | Priviliéger des espaces permettant l’entrée des associations et de la presse |
Difficultés d’accès aux interprètes | Faciliter l’accès aux interprètes |
Intervention défaillante du juge judiciaire et rapatriements trop longs | Allonger le délai d’examen de 24h à 48h et délocaliser la salle d’audience près de la zone d’attente |
Rapatriements trop longs | Supprimer le « jour franc » |
Finalement, malgré quelques dysfonctionnements, la mission parlementaire estime que les droits des personnes placées dans la zone d’attente temporaire avaient été globalement garantis.