La grève du 28 mars : entre peur et pacifisme
Pour cette 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Le HuffPost est allé enquêter auprès des manifestants pour savoir si la peur s’invitait chez eux… Eh oui, les affrontements avec les forces de l’ordre se durcissent et la tension est à son comble.
D’après les chiffres de la CGT, plus de deux millions de personnes ont manifesté ce mardi en France alors que le ministère de l’Intérieur a recensé seulement 740.000 manifestants. On peut se demander qui dit vrai?
Des manifestants pacifistes…
Christophe, travaillant dans le domaine de la sécurité, rappelle la démarche pacifiste des manifestants : « Les gens ne sont pas là pour casser, ils sont là pour manifester, revendiquer le droit de vivre décemment. On est en France, il peut y avoir des débordements, mais il faut relativiser par rapport aux millions de personnes qui manifestent ».
Florian, vice-président étudiant de l’université de Nanterre, n’a « pas peur de la police » et invite les réfractaires à venir dans la rue. Avec un sourire ironique : « N’hésitez pas à venir. Il ne faut pas avoir peur de venir, il ne faut pas avoir peur de toutes les tendances policières assez néfastes contre les gens qui sont contre cette réforme des retraites ».
… et des manifestants tétanisés
En revanche, Léna, avoue de son côté avoir peur d’« un peu tout le monde » quand elle vient en manifestation : « Il faut arrêter de dire que la violence n’est que dans un camp car ce n’est pas vrai. J’ai peur des deux côtés, j’ai peur des tensions » avec un petit smiley triste.
Et pour conclure, Le HuffPost nous informe que la tension monte d’un cran et pourtant, les manifestants continuent leur combat pour une retraite décente. On attend de voir si la mobilisation paye un jour.