La Russie joue à cache-cache avec les sanctions pour exporter son pétrole vers l’Inde et la Chine
La Russie semble prête à tout pour sortir son or noir malgré les sanctions qui lui sont imposées par les pays occidentaux en raison de son agression en Ukraine. La méthode utilisée est le « commerce de l’ombre », qui semble passer « légalement » sous les radars. Les navires qui transportent le pétrole russe éteignent leurs transpondeurs et cherchent à ne pas se faire prendre. Ils échangent parfois leur cargaison avec d’autres navires en pleine mer ou au fond de baies isolées. Les pays qui n’appliquent pas de sanctions contre la Russie, comme le Vietnam, sont utilisés comme des ports de pavillon pour ces navires.
Les principaux acheteurs de cet or noir sont l’Inde et la Chine, qui malgré les longues routes maritimes, continuent de se fournir en pétrole russe. Le Sri Lanka et le Pakistan reçoivent également ces cargaisons. Même si cette méthode a ses limites, elle a réussi à multiplier les livraisons à l’Inde par 22 en 2022.
Les régulateurs du commerce maritime ne peuvent rien y faire
Ce « commerce de l’ombre » est reconnaissable grâce à son niveau d’assurance largement insuffisant et a déjà été utilisé par le Venezuela et l’Iran pour exporter leur stock. Les experts du commerce maritime ont identifié ces navires depuis longtemps et leur part de trafic dans la région a presque doublé depuis le début de la guerre en Ukraine.
Cette méthode inquiète les pays voisins de la Russie, notamment la Finlande, qui craint les accidents environnementaux causés par ces navires anciens et mal entretenus et leurs équipages peu expérimentés. Les régulateurs du commerce maritime ont tenté de mettre des freins, mais cela n’a pas eu d’effet sur la croissance de ce commerce illégal.