Les lycées privés et les milieux favorisés trustent les classements
Les résultats des classements des meilleurs lycées parus en 2023 révèlent une surreprésentation des établissements privés et des élèves sociologiquement favorisés. L’Etudiant sort du lot en faisant la part belle à des établissements à la population scolaire proche de la moyenne nationale. Pour les autres, priorité est donnée aux critères de sélection et de réussite au bac, ce qui arrange bien les établissements privés qui peuvent choisir leurs élèves.
La valeur ajoutée mise de côté au profit des résultats bruts
Les valeurs ajoutées, qui mesurent la performance d’un établissement en fonction de ses élèves, sont pourtant un critère important selon les statisticiens de l’Education nationale. Mais les médias L’Internaute, Le Figaro et Le Parisien ont davantage misé sur les résultats bruts, notamment les taux de réussite et de mentions au bac, qui avantagent encore une fois les établissements privés et les élèves les plus favorisés.
La transparence des résultats ne fait pas que des heureux
Certaines initiatives visant à plus de transparence, telles que la publication des notes moyennes des établissements au brevet, suscitent des craintes chez les syndicats enseignants, qui estiment que cela pourrait amplifier les inégalités déjà présentes entre les établissements. En effet, les parents les plus informés et les plus favorisés ont tendance à privilégier les lycées les mieux classés, créant ainsi des écarts de mixité sociale.
Le critère du lycée d’origine n’a pas totalement disparu après le bac
Même si le nom, le genre et l’adresse des candidats ne sont plus indiqués dans Parcoursup, leur lycée d’origine peut encore être utilisé comme critère par les commissions d’examen des vœux de certaines filières non sélectives les plus en tension. La Cour des Comptes et le Défenseur des droits ont recommandé une anonymisation du lycée sur la plateforme pour éviter toute discrimination.