Réforme des retraites : les forces de l’ordre frappent fort, la Défenseure des droits submergée de saisines

Défenseure des droits submergée : des policiers violents, des manifestants brutalisés, des gardes à vue arbitraires

La Défenseure des droits, Claire Hédon, ne doit plus savoir où donner de la tête. Depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, elle a reçu 90 saisines pour des atteintes aux libertés individuelles lors des manifestations de rue.

Et devinez qui en est l’auteur ? Les forces de l’ordre bien sûr ! Les manifestants, tout de même moins brutaux, ont tout de même eu le courage de témoigner. Ces saisines concernent des violences policières, des privations de liberté, des interpellations suivies de gardes à vue, et autres joyeusetés.

Parmi ces 90 saisines, 4 viennent directement de la Défenseuse elle-même. Elle n’a pas hésité à s’auto-saisir des cas d’un sans-abri à Bastille mis à terre par des policiers, d’un manifestant roulé dessus par une moto des Brav-M et des deux manifestants gravement blessés lors de la manifestation de Sainte-Soline.

Depuis l’utilisation du 49.3 par le gouvernement, le 16 mars dernier, une soixantaine de personnes ont ajouté leur nom à la liste des victimes. Eh oui, la répression ne s’arrête pas avec la loi…pas très rassurant n’est-ce pas ? Claire Hédon a réagi, via son compte Twitter, en appelant à une désescalade de la violence. C’est vrai que ce n’est pas de la responsabilité des manifestants qui réclament leurs droits et leur avenir, c’est plutôt celle de l’État de s’occuper des débordements de leurs propres troupes.