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« Eau du robinet : La France championne des pesticides et de l’explosif dans votre verre «

Eau potable en France : pesticides, résidus d’explosifs et solvant cancérogène

Pesticides : une vaste contamination omniprésente

L’eau du robinet en France n’est pas si transparente qu’on le pense. Les résultats d’une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) révèlent la présence de 89 pesticides et métabolites de pesticides dans l’eau brute et 77 dans l’eau traitée. Le métabolite du chlorothalonil R471811, un fongicide interdit depuis plusieurs années, a été retrouvé dans plus de la moitié des prélèvements et dépasse la limite de qualité dans plus d’un tiers des cas. La vigilance est recommandée, mais rassurez-vous, toutes les concentrations mesurées restent inférieures aux valeurs sanitaires maximales, selon l’Anses.

Résidus d’herbicides : une attention particulière

Le résidu du S-métolachlore, une substance active herbicide très utilisée en France, a également été détecté dans plus de la moitié des échantillons prélevés. Il est sous surveillance étroite par l’Anses, qui a requérant une évaluation plus poussée. À noter que le S-métolachlore a été classé cancérogène et perturbateur endocrinien suspecté en juin 2022 par l’Agence européenne des produits chimiques (Echa). Pas de quoi s’inquiéter, assure l’Anses.

Résidus d’explosifs : rassurez-vous, tout va bien

La contamination de l’eau potable par des résidus d’explosifs des deux guerres mondiales est bien documentée en France. La campagne nationale de prélèvements et d’analyses révèle une soixantaine de sites contaminés, mais pour des raisons différentes. Les taux mesurés ne présentent pas de danger pour la santé, rassure l’Anses.

Solvant cancérogène : une présence faible

Des traces de 1,4-dioxane, un solvant cancérogène, ont été détectées dans 8% des échantillons prélevés. Heureusement, les réglementations européenne et nationale n’établissent pas de valeur réglementaire pour cette substance dans l’eau potable. Le taux mesuré en France est bien inférieur à la limite fixée par l’OMS, selon l’Anses.