Un jugement très attendu dans l’affaire Samuel Paty
Le parquet national antiterroriste a finalement demandé que quatorze personnes soient jugées pour l’assassinat terroriste de Samuel Paty, deux ans après les faits. C’est une grande avancée pour la justice, qui aura la lourde tâche de statuer sur la responsabilité de chacun.
Complicité d’assassinat terroriste pour deux personnes seulement
Le Pnat a retenu l’infraction de complicité d’assassinat terroriste pour deux amis de l’assaillant seulement, ce qui a visiblement suscité quelques inquiétudes chez les autres mis en examen.
Association de malfaiteurs terroriste pour six personnes
Le Pnat a également requis les assises pour six autres adultes pour association de malfaiteurs terroriste. Parmi eux, Brahim Chnina, le père de la collégienne exclue, qui avait appelé à se mobiliser contre l’enseignant dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Six mineurs seront également jugés
Le parquet demande que six mineurs soient jugés, cinq pour association de malfaiteurs, un délit, et une pour dénonciation calomnieuse.
Une affaire complexe
Le dossier est complexe, et il est difficile de démêler le rôle de chacun dans cet assassinat tragique. Mais le parquet national antiterroriste a finalement réussi à établir des distinctions entre les différents mis en examen, même si cela ne satisfera pas forcément toutes les parties concernées.
Un rappel des faits
Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, avait été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine par un islamiste radicalisé, Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d’origine tchétchène. Il lui reprochait d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet.