Réforme des retraites : le gouvernement français continue de faire du surplace
11ème journée de mobilisation : tout va bien, Madame la Première ministre ?
Alors que la 11ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites s’est achevée et que la pression monte chaque jour davantage, la Première ministre Elisabeth Borne appelle à l’apaisement. Elle assure vouloir porter un projet pour le pays et convaincue qu’il y a besoin d’apporter des réponses dans cette période difficile. Si la réforme passe, il y aura forcément un temps de convalescence, fait savoir Matignon. Pourquoi pas… Mais c’est bien connu, quand on est bien accroché à son siège, on n’aime pas être dérangé.
Emmanuel Macron : un « président dur à cuire » ?
Le président Emmanuel Macron, lui, se montre ferme et droit dans ses bottes : le cap a été fixé par le président, répond l’Elysée. Pas question de flancher, même si le conflit sur les retraites s’intensifie ! D’ailleurs, lors de son interview au 13h de France 2 et TF1 le 22 mars dernier, il avait confirmé l’application de la réforme des retraites avant la fin de l’année et assumé son impopularité. Il a même eu la gentillesse de dénoncer l' »emploi du terme crise démocratique » utilisé par le leader de la CFDT Laurent Berger. Bravo Mr le Président ! C’est sûr, pouvoir se vanter de réussir là où les autres échouent, c’est toujours plaisant !
Le dialogue social, qu’est-ce que c’est ?
La Première ministre Elisabeth Borne appelle à l’apaisement et invite les syndicats à ne pas sortir humiliés de cette séquence. Pendant ce temps, Emmanuel Macron continue de cibler l’intersyndicale en particulier la CFDT et son secrétaire général, Laurent Berger. La tension monte et le dialogue social, dans tout ça ? Ah oui, c’est vrai, on oubliait : un mélange entre « faire semblant d’écouter » et « on fait ce qu’on veut. » Et hop, le tour est joué !
Laurent Berger : entre colère et impatience
De son côté, Laurent Berger ne mâche pas ses mots : c’est bien beau de parler d’apaisement, de respect et tout le tralala, mais qu’on se le dise… ça commence à bien faire ! Le patron de la CFDT rappelle son désaccord concernant le maintien de la réforme des retraites et dénonce l’attitude d’Emmanuel Macron. Mais bon, on ne peut pas dire que la situation en France soit catastrophique non plus… Quelques marches par-ci par-là, quelques jours de grève par-ci par-là, et ça repart ! C’est le charme du spectacle à la française.