46 000 migrants ont franchi la Manche en 2022
Les autorités françaises luttent contre les réseaux de passeurs avec une surveillance aérienne et terrestre renforcée : avion, hélicoptère, drones, voitures équipées de matériels de vision nocturne et chiens renifleurs. Les trafiquants d’êtres humains innovent avec les taxi-boats pour échapper aux forces de l’ordre.
Les réseaux de passeurs sont très organisés et structurent leur filière avec des rôles très précis. Selon Xavier Delrieu, chef de l’Office judiciaire de lutte contre le trafic de migrants (Oltim), la même organisation que sur le trafic de stupéfiants est observée.
| Nombre de démantèlements de filières | 2020 | 2021 | 2022 |
|---|---|---|---|
| Nombre | 12 | 27 | 32 |
Les principales nationalités concernées sont des Afghans, des Iraniens, des Irakiens et des Syriens qui paient, en moyenne 3 000 à 4 000 euros pour passer en Angleterre.
La prise de risque est moindre pour les passeurs avec les taxi-boats car, une fois en mer, c’est le droit maritime qui s’applique : pas d’abordage possible sauf pour une mission de secours. Les réseaux de passeurs se sont adaptés à la surveillance des autorités et innovent.
Objectif Sauver des vies
Les autorités françaises n’ont qu’un seul but, empêcher les migrants de prendre la mer pour « éviter qu’ils subissent une avarie et qu’il y ait des pertes humaines en mer, » selon le brigadier David de la sécurité publique. Mais cela n’est pas compris par les migrants, leur but est d’atteindre l’Angleterre.
Ces passeurs sans scrupules continuent d’exploiter la détresse des migrants pour s’enrichir. Les sommes brassées par les réseaux sont considérables.
| Annee | Bénéfices réalisés (en millions d’euros) |
|---|---|
| 2021 | 170 millions d’euros |
La lutte contre l’immigration clandestine est un véritable enjeu pour les autorités françaises et européennes qui doivent faire face à une situation de plus en plus complexe.