La présidente de l’Assemblée nationale rappelle les règles aux députés
Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, a écrit aux députés pour leur rappeler les règles de l’institution, notamment concernant la tenue vestimentaire et l’utilisation d’outils de communication pendant les débats. Cette piqûre de rappel fait suite à une dégradation de la qualité des échanges au Palais Bourbon.
Dans son courrier, Yaël Braun-Pivet rappelle que l’expression est exclusivement orale dans l’hémicycle et que l’utilisation de graphiques, de pancartes ou d’instruments divers est interdite. Elle précise également que la tenue vestimentaire doit être neutre et que le port de shorts ou de bermudas est prohibé.
Cette intervention de la présidente fait suite à des sanctions décidées par le bureau de l’Assemblée nationale. Au moins 76 députés ont été rappelés à l’ordre pour avoir enfreint les règles de l’institution, notamment en brandissant des pancartes lors d’une séance marquée par un tumulte.
Des réactions sarcastiques
Les députés concernés, en majorité issus du groupe La France Insoumise (LFI), ont réagi de manière sarcastique aux sanctions et à la piqûre de rappel de la présidente de l’Assemblée nationale.
- Hadrien Clouet, député LFI, accuse le macronisme de vouloir cacher ses décisions aux électeurs et considère que les députés ne sont pas des gamins à punir.
- Paul Vannier, également sanctionné, reproche à la présidente de se comporter en grotesque cheffe de bande qui rabaisse le Parlement.
- Sandrine Rousseau, députée écologiste, estime que les sanctions ne les feront pas taire et qu’il y a des sanctions qu’on porte comme des médailles.
- Maxime Laisney, député LFI, affirme qu’aucun rappel à l’ordre ne les fera taire ou peur et que le penser est une bien lourde erreur.
- François Piquemal, Insoumis également sanctionné, ironise en déclarant qu’il s’excuse d’avoir osé brandir un panneau et souhaite que Jupiter lui pardonne, faisant référence à Emmanuel Macron.