Didier Raoult : un nouvel épisode dans la controverse médicale
Le professeur Didier Raoult est une nouvelle fois pointé du doigt pour sa stratégie thérapeutique controversée pour lutter contre la Covid-19.
Début avril 2023, l’IHU Méditerranée Infection de Marseille a mené un essai clinique sauvage avec l’hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid-19. Dans une tribune publiée par Le Monde, une dizaine de sociétés médicales considèrent cet essai comme un « énorme scandale sanitaire ». Ils reprochent à Didier Raoult et son équipe d’avoir prescrit des médicaments sans base pharmacologique solide et sans preuve d’efficacité. De plus, les médecins estiment que Didier Raoult et son équipe ont enfreint les règles en ne demandant aucune autorisation à l’Agence nationale de sécurité du médicament.
Cependant, Didier Raoult défend son protocole, affirmant que cette étude est un travail rétrospectif mené après que les patients ont été soignés. Il qualifie les signataires de la tribune d’imbéciles et affirme que les études internationales ont été truquées.
L’Agence nationale de sécurité du médicament a alors saisi la justice après la publication de cette étude controversée, accusant Didier Raoult d’avoir enfreint des règles déontologiques. Voici un résumé en sept actes de cette controverse :
7 actes de la controverse médicale :
Acte 1 – Didier Raoult signe une vaste étude :
En avril 2023, Didier Raoult publie avec d’autres membres de son équipe un pré-print, une version non relue par des pairs, d’une étude concernant un essai mené entre le 2 mars 2020 et le 31 décembre 2021.
Acte 2 – Des médecins dénoncent un essai thérapeutique sauvage :
Dans une tribune publiée par Le Monde, une dizaine de sociétés médicales considèrent l’essai thérapeutique sauvage mené par Didier Raoult comme un énorme scandale sanitaire. Ils reprochent également à l’équipe médicale d’avoir enfreint les règles en ne demandant aucune autorisation à l’ANSM.
Acte 3 – Didier Raoult fustige une tribune d’imbéciles :
Pointé du doigt, Didier Raoult qualifie les signataires de la tribune d’imbéciles et persiste à dire que son protocole fonctionne contre la Covid-19 et que les études internationales ont été truquées.
Acte 4 – L’ANSM pointe des manquements déontologiques :
L’ANSM considère que l’étude sur l’hydroxychloroquine pourrait être qualifiée de RIPH, une recherche impliquant la personne humaine de catégorie 1, et aurait donc dû bénéficier d’un avis favorable et d’une autorisation de l’ANSM.
Acte 5 – Le ministre de la Santé menace de sanctions :
Le ministre de la Santé évoque de potentielles sanctions contre les signataires de la tribune publiée par Le Monde.
Acte 6 – La direction de l’AP-HM demande le retrait de l’étude :
Le directeur de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille demande aux auteurs de l’étude de la retirer.
Acte 7 – L’ANSM annonce qu’elle va saisir la justice :
L’ANSM annonce qu’elle va saisir la justice après la publication de cette étude controversée.
Bilan de la controverse :
L’affaire opposant Didier Raoult aux sociétés médicales a fait beaucoup de bruit dans les médias en avril 2023. De nombreuses personnes ont pris position dans ce débat mettant en cause la stratégie thérapeutique du professeur Raoult. L’ANSM a également pris une position claire en saisissant la justice, ce qui pourrait aboutir à des sanctions pour Didier Raoult et son équipe.